Le service de correction des déclarations ouvre fin juillet.
Le 06 juin 2024, s’est achevée la période des déclarations ! A cette occasion, vous avez réalisé, selon vos activités et votre patrimoine, la déclaration de vos revenus perçus en 2023, la déclaration d’impôt sur la fortune immobilière (IFI) et la déclaration sociale pour certains indépendants (DRI).
Vous avez oublié de déclarer un bien ? Vous êtes trompés sur un montant de revenus ? Vous constatez une erreur sur votre avis déclaratif d’imposition ? Pas d’inquiétudes, le service de correction en ligne ouvre le 31 juillet 2024 et sera accessible jusqu’au 4 décembre 2024.
Pour quelles déclarations ?
Le service de corrections en ligne concerne les déclarations d’impôts sur le revenu et d’IFI, mais également, depuis 2024, la déclaration sociale des indépendants (DRI).
Comment procéder ?
Il suffit de vous connecter à votre espace personnel sur le site impots.gouv.fr ou via l’application « impots.gouv». Vous pourrez accéder au service via l’onglet « Accédez à la correction en ligne ». Vous pourrez alors modifier les montants saisis, les cases cochées, les immeubles déclarés, etc. À la suite des changements effectués, vous recevrez un nouvel avis d’imposition prenant en compte vos modifications.
Attention, certaines informations ne peuvent pas être modifiées via le service de correction en ligne (erreurs sur votre état civil, sur votre situation familiale, votre lieu de résidence). Dans ce cas, il faudra passer par votre messagerie sécurisée accessible dans votre espace particulier impots.gouv.fr.
Dans le cas d’une déclaration via une procédure EDI, vous pourrez corriger uniquement au moyen de la procédure EDI-correction (mêmes dates). Le partenaire EDI, c’est un expert-comptable ou prestataire spécialisé auquel vous avez délégué l’établissement et la transmission électronique de votre déclaration.
Si vous avez déclaré en papier ?
Pour les quelques personnes ayant déclaré au format papier, la demande de rectification s’effectuera soit en ligne, par l’intermédiaire de la messagerie sécurisée (accessible sur le site impots.gouv.fr), soit en format papier.
Et après le 4 décembre ?
La fermeture du service de correction en ligne ne signifie pas que vous ne pourrez plus modifier vos déclarations. En effet, vous aurez encore jusqu’au 31 décembre 2026 pour rectifier vos déclarations si vous constatez une erreur. Cependant, il faudra passer par le site impots.gouv.fr, et utiliser la messagerie en sélectionnant l’onglet « je signale une erreur sur le calcul de mon impôt », ou par courrier papier.
Donation entre époux : préparer la protection de son conjoint.
Très en vogue dans les années 80, la donation entre époux a ensuite été de moins en moins utilisée au fur et à mesure que les droits légaux du conjoint étaient améliorés. Depuis 2007, le conjoint successible est exonéré d’impôts, néanmoins la donation entre époux conserve de nombreux atouts et permet une grande souplesse.
La donation entre époux (DEE), communément appelée « donation au dernier vivant » (DDV), souvent signée par chacun époux, ne prend pas effet de leur vivant mais seulement au décès du premier.
Elle ressemble donc d’avantage à un testament qu’à une réelle donation.
Pourquoi signer une DEE ?
1 - Le cantonnement :
La principale force de la donation entre époux est la faculté de « cantonner », c’est-à-dire de renoncer à une partie des biens au profit des enfants.
Sans donation entre époux, les droits légaux du conjoint sont, en présence d’enfants communs, soit d’1/4 en pleine propriété, soit de l’usufruit de la totalité. Avec le cantonnement le conjoint peut choisir « à la carte » les biens dont il aura besoin, et faire profiter les enfants immédiatement des autres biens.
2 - En l’absence d’enfant :
La donation entre époux permet au conjoint d’évincer les frères et sœurs et les père et mère du défunt, et d’hériter de toute la succession.
3 - En présence d’enfant non communs :
Dans cette hypothèse le conjoint n’aura pas la possibilité d’opter pour l‘usufruit de la succession, il se voit limiter à hériter d’un quart des biens du défunt (droits légaux). Ce qui conduit donc à une potentielle indivision avec les enfants non communs. Avec la donation entre époux il est possible de laisser à son conjoint l’usufruit afin qu’il conserve son train de vie.
Comment signer une DEE ?
Le notaire se charge de la rédaction des donations entre époux (chaque époux fait une donation, il y a donc deux donations entre époux) après analyse de la situation patrimoniale et des spécificités familiales. Toutefois, les deux époux ne sont pas obligés de consentir une donation entre époux, elle peut être établie par un seul des deux.
Il conserve ensuite les deux actes jusqu’au décès du premier des époux où il le communiquera au notaire chargé de la succession.
Il conviendra de soigner la rédaction avec le notaire afin que toutes les hypothèses soient envisagées. Généralement la donation contient des dispositions très générales afin qu’elles puissent s’appliquer dans l’avenir.
La donation permet au conjoint de choisir,
- soit ¼ en pleine propriété et ¾ en usufruit,
- soit la totalité en usufruit (même en présence d’enfants non commun),
- soit la quotité disponible (variable en fonction du nombre d’enfants : ½ si 1 enfant ; 1/3 si 2 enfants et ¼ si 3 enfants ou plus).
Son coût est d’environ 300 € pour les deux époux. Il est donc indispensable de prendre conseils auprès d’un professionnel afin de mettre en place cette protection « au cas où », d’ailleurs il ne sera pas obligatoire de l’utiliser au décès.